1. Un “freak” bourreau des cœurs dans la série Freaks and Geeks
Avant d'endosser le rôle du ténébreux Harry Osborn, le meilleur ami mais aussi rival de Peter Parker dans la trilogie Spider-Man (2002-2007), James Franco a prêté sa gueule d'ange à la série américaine de Paul Feig Freaks and Geeks. Diffusée en 1999 et 2000 et comptant 18 épisodes, le show se concentre sur des petits gangs de lycéens qui se font la guerre, avec l'acteur dans la peau de Daniel Desario, un “freak” charismatique, fainéant et bourreau des cœurs. Une série aussi ironique qu'honnête sur l'adolescence qui, malgré les bonnes critiques, se retrouve annulée à cause d'un calendrier de diffusion erratique et de créneaux horaires concurrencés. Il faudra attendre 16 ans pour retrouver James Franco en tant que protagoniste principale d'une série télévisée avec 11.22.63, basée sur le roman éponyme de Stephen King, portant sur l'assassinat de l'ancien président nord-américain John Fitzgerald Kennedy.
Extrait de la série “Freaks and Geeks” (1999-2000).
2. Un Don Juan benêt dans Dangereuse Séduction
Le succès n'a pourtant pas toujours été au rendez-vous. Loin des séquences torrides du film biographique sur un producteur de porno gay, King Cobra (2016), James Franco figure aussi au générique de comédies romantiques insipides, à l'instar de Dangereuse Séduction (2000) de David Raynr. Incendié par des critiques acerbes, le film suit l'histoire d'un carré amoureux juvénile en phase de séduction à l'approche d'un bal de promo. Semblable à une adaptation médiocre des temps modernes de Cyrano de Bergerac, où apparence physique et popularité sont au cœur des drames puérils du quotidien, le projet ne s'élève même pas au rang de nanar.
Bande-annonce du fil “Dangereuse Séduction” (2000) de David Raynr.
3. Dans la peau de James Dean pour le biopic Il était une fois James Dean
Au terme de quelque 500 auditions, James Franco est choisi pour incarner le rôle-titre dans le biopic Il était une fois James Dean (2001). Il l'emporte grâce à sa ressemblance physique frappante avec le mythique interprète de La Fureur de vivre : même mèche rebelle, même regard séducteur, même rictus au coin des lèvres… Présenté au Festival du cinéma américain de Deauville, le film sert de tremplin à la carrière de l'acteur jusque-là plutôt abonné aux comédies. Il est même récompensé pour ce rôle aux Golden Globes en 2002. Le phénomène James Franco débute alors, idole toute désignée d'une jeunesse en quête de sex symbols à aduler.
Bande-annonce du biopic “Il était une fois James Dean” (2001)
4. Un prince charmant celtique dans Tristan et Yseult
“James Franco semble aussi convenablement perturbé que Tristan”, s'exclame un utilisateur du site de critique cinématographique Rotten Tomatoes à propos du film de Kevin Reynolds Tristan et Yseult (2006). Libre adaptation sur grand écran de la légende celtique de Tristan et Iseut, l'œuvre s'apparente à une épopée historique mêlée à une histoire d’amour façon Roméo et Juliette. Tel un prince charmant des plus beaux contes de fées, il se prête entièrement au héros du mythe, coupe carrée mi-longue et corps de rêve exalté. La tempête Franco étant lancée sur Hollywood, l'acteur se hasarde en terre inconnue et s'amuse à jouer des personnages aux antipodes de ceux des débuts de sa carrière, néanmoins proches de sa personnalité.
Bande-annonce de “Tristan et Yseult” (2006) de Kevin Reynolds.
5. Sa mort caméo dans Alien : Convenant
Grillz sur les dents, nattes collées et lunettes Carrera, il est méconnaissable dans le rôle d'“Alien” le gangster dans le film trash Spring Breakers (2012) d'Harmony Korine. Pourtant, James Franco n'a pas toujours tenu les têtes d'affiche. Preuve en est son caméo dans Alien : Convenant (2017), suite directe du long-métrage de Ridley Scott Prometheus (2012). Né à peu près en même temps que le premier film Alien, l'acteur devient un véritable fan de la saga. Pressenti pour tenir un rôle majeur dans la série de science-fiction, il n'apparaît finalement que durant les dix premières minutes du film, avant de finir brûlé alors qu’il est encore plongé dans un sommeil cryogénique. Bête indomptable, James Franco n'est jamais là où on l'attend.
La scène de la mort de James Franco dans “Alien : Covenant” (2017) de Ridley Scott.
Récompensé récemment aux Golden Globes pour The Disaster Artist (2018), film dont il est à la fois acteur et réalisateur, James Franco est aujourd'hui à l'affiche de Future World, une sorte de Mad Max réalisé par ses soins avec l'aide de Bruce Thierry Chung. Dans un monde post-apocalyptique, il incarne un seigneur de la guerre accompagné d'un robot humanoïde, tous deux lancés dans un voyage hardi dans des contrées désolées où ils combattront une myriade d'adversaires. Plus chétif que Mel Gibson et Tom Hardy, James Franco ne s'arrête devant rien et relève le défi du western façon science-fiction, énième challenge de sa carrière aussi barrée qu'éclectique.
Sorti aux États-Unis depuis le 24 mai, Future World arrivera dans les salles françaises prochainement.
Bande-annonce de “Future World” de James Franco.