Une compétition serrée
Le palais du cinéma de la cité des Doges accueillait cette année la 74e édition du festival international du film de Venise. Une vingtaine de réalisateurs prétendaient au précieux Lion d’or, de Georges Clooney et son Suburbicon à Darren Aronofsky pour mother ! en passant par Abdellatif Kechiche, quatre ans après sa double Palme d'Or au Festival de Cannes (La Vie d'Adèle). C’est finalement Guillermo del Toro qui s’est imposé avec The Shape of Water, histoire d’amour fantastique entre une employée muette et une créature issue d’une expérience de laboratoire.
Guillermo del Toro, maître du fantastique
À 52 ans, le réalisateur mexicain vit lui même une idylle avec les créatures merveilleuses, une relation entamée dès sa jeunesse et qu’il s’évertue à mettre en image. Le Labyrinthe de Pan, Pacific Rim, L’Echine du diable, prix du jury au festival du film fantastique de Geradmer, ou plus récemment Crimson Peak, Guillermo del Toro multiplie les récits extraordinaire, fables aussi étranges qu’extravagantes. Dans The Shape of Water, le réalisateur s’immisce au cœur de la guerre froide et suit l’actrice Sally Hawkins alors qu’elle s’éprend d’une créature amphibienne qui n’est pas sans rappeler l’Abe de Hellboy. Michael Shannon (Take Shalter) et Richard Jenkins (The Visitor) prennent également part à cette revisite du mythe de la « Belle et la Bête », une passion ardente qui a donc charmé le jury de la Mostra.
The Shape of Water, en salle en février 2018.
Guillermo del Toro - “The Shape of Water”