C’est dans le sud-ouest de la France, à Angoulême, que le réalisateur américain Wes Anderson a posé sa caméra : il est en plein tournage de son prochain film, The French Dispatch. Toujours tiré à quatre épingles, celui qui excelle dans l’art du détail souhaite nous plonger dans le quotidien de plusieurs journalistes, des correspondants américains à Paris juste après la Seconde Guerre Mondiale. Aux côtés des stars hollywoodiennes qui lui seront toujours fidèles – Bill Murray, Owen Wilson, Tilda Swinton ou Adrian Brody – Wes Anderson a convié le fleuron du cinéma français : Léa Seydoux, Mathieu Amalric, Vincent Macaigne, Vincent Lacoste et le franco-américain Timothée Chalamet… Selon les informations rapportées au micro de la BBC par l’actrice Saoirse Ronan (elle participe également au projet), une autre star sera bien présente à Angoulême : la Britannique Kate Winslet. Si The French Dispatch est si attendu, c’est parce que le prolifique Wes Anderson a un don, celui de surprendre.
1. Adolescent, il met en scène des spectacles de marionnettes
Tels les prémices de ses futures productions animées Fantastic Mr. Fox (2009) et L’île aux chiens (2018), le Wes Anderson adolescent s’épanouissait en réalisant des spectacles de marionnettes. Il fabriquait lui-même les costumes, les accessoires et les décors avec patience et minution. Un hobby qui a renforcé l’imaginaire de ce véritable autodidacte qui a appris seul le cinéma.
2. Il a rencontré l’acteur Owen Wilson à l’université du Texas
C’est au Texas, à l’université d’Austin que Wes Anderson rencontre Owen Wilson, futur acteur le plus sympathique d’Hollywood. À l’époque, Wes Anderson est étudiant en philosophie et partage sa chambre avec Wilson. D’ailleurs, avec Andrew, le frère aîné d’Owen, ils formeront un trio inséparable devant comme derrière la caméra. Le réalisateur fera souvent appel à Owen Wilson pour ses productions, c’est le cas dans Bottle Rocket (1996), Rushmore (1998) à La famille Tenenbaum (2001).
La bande-annonce de “La famille Tennenbaum“.
3. Son premier film fût un échec cuisant
Avec son premier film, Bottle Rocket (1996) – un trio naïf et maladroit qui fomente un casse – Wes Anderson fait un véritable flop dans les salles américaines. Un échec qui marquera encore davantage le co-auteur du long-métrage, Owen Wilson, à deux doigts de renoncer à sa carrière d’acteur pour s’engager dans l’armée.
La bande-annonce de “Bottle Rocket”.
4. Il travaille avec ses équipes à distance, via son téléphone portable
Neuf ans après Fantastic Mr. Fox, film d’animation adapté de la nouvelle Fantastique Maître Renard de Roald Dahl, Wes Anderson réalise son second film d’animation, un hommage au Japon : L'île aux chiens (2018). Pour ces deux longs-métrages, Wes Anderson envoyait tous les jours une vidéo de lui, tournée avec son téléphone portable, incarnant chacun des personnages au mouvement près. Si certains considèrent ce mode de réalisation comme du “travail à distance” et soulignent ses absences répétées en studio, Wes Anderson considére cette habitude comme étant la “meilleure façon de ne pas flancher devant la technique”.
La bande-annonce de “Fantastic M. Fox”.
5. Il a organisé une exposition avec son épouse, la costumière Juman Malouf
Pendant deux ans, le cinéaste et sa femme, la costumière Juman Malouf, se sont prêtés au jeu de la chasse au trésor géante. Le duo a rassemblé plus de 400 objets hétéroclites et enfantins (costumes, peintures, instruments de musique…) exhumés des réserves du musée d’Histoire de l’art de Vienne pour leur exposition baptisée Spitzmaus Mummy in a Coffin and Other Treasures (Musaraigne momifiée dans un cercueil et autres trésors), une référence directe au petit sarcophage égyptien de musaraigne sur l’affiche de l’exposition. Présentée à Vienne depuis novembre 2018, l’exposition sera à découvrir jusqu’en avril prochain.