Galerie Maria Wettergren
Le public genevois avait déjà pu s’extasier devant les pièces de Maria Wettergren du temps où la galeriste exposait à Artgenève. Elle revient cette année au PAD, notamment avec les sculptures de verre de la Danoise Tora Urup. Au mur, c’est l’abstraction colorée d’une impressionnante tapisserie de Grethe Sørensen qui captive l’œil, comme une image des lumières de la ville qui aurait été agrandie démesurément. La preuve, l’artiste l’a baptisée City Light 3 et l’a travaillée comme un jacquard sur un métier à tisser pour traduire chaque pixel avec une étonnante précision.
Galerie Gosserez
Presque militante, Marie-Bérengère Gosserez ne manque pas une occasion de soutenir le design contemporain. À Genève, la galeriste parisienne a emporté avec elle le très beau miroir à vagues Glaz de Damien Gernay… Mais c’est le long paravent ondulé de Jérôme Abel Seguin qui retient l’attention : six panneaux en bois de Kalengo noirci et surtout sculpté comme si c’était une pirogue – la technique traditionnelle est la même, nous assure-t-on – pour obtenir une texture tout en relief.
Galerie Hervé Van der Straeten
Dès l’entrée, le booth haut en couleur d’Hervé Van der Straeten accueille les visiteurs. Du nouveau au programme, dont une cette console Chaos qui rappelle encore une fois pourquoi le designer est passé maître dans ce type de mobilier. Plus discrète mais diablement désirable, la paire de lampes à poser Athéna, avec leurs pieds longilignes en albâtre rehaussé de bronze patiné doré.
Garrido Gallery
De génération en génération, les Garrido continuent de s’imposer comme les véritables orfèvres du design. Après le père, Damian, ce sont aujourd’hui ses deux enfants, Juan et Paloma, qui font scintiller l’argent grâce à leurs créations sculpturales. Impressionnante, la console Cilindros porte bien son nom, littéralement montée sur des tranches cylindriques nickelées et désaxées entre elles pour mieux jouer avec la géométrie.
Achille Salvagni
Achille Salvagni est avant tout architecte. Romain. Bien plus qu’une simple anecdote lorsqu’on découvre sa console Diomede qui nous renvoie directement au plus glamour des péplums. La preuve, ce sont des pieds en marbre Grand Antique qui soutiennent cette structure en fonte de bronze à l’élégance très aristocratique. Tout un univers hautement racé à découvrir également dans son atelier à Londres.
Armel Soyer
Ambiance chalet contemporain chez Armel Soyer, qui se partage désormais entre Paris et Megève pour développer un design taillé sur mesure pour les Alpes. Aussi précieux dedans que dehors, son Grand Cabinet est entièrement recouvert d’une marqueterie en écorce de bouleau, comme si le meuble se cachait derrière la nature. Sauvage qu’en apparence, puisque, en s’approchant, on y découvre des bouts de labradorite et d’améthyste incrustés çà et là. Pièce unique, s’il fallait encore le préciser, réalisée par Sophie Gallardo et Georges-Guillaume Cassan.