Un défilé inspiré du poème The Raven d'Egar Allan Poe
À l'instar du show Maison Margiela Artisanal lors de la Fashion Week haute couture en janvier dernier, le défilé Thom Browne a clôturé en beauté la Fashion Week de New York automne-hiver 2024-2025
Ce mercredi 14 février 2024, jour de Saint-Valentin, le designer américain affirmait une fois de plus son talent de metteur en scène avec une performance spectaculaire inspiré par le célèbre poème narratif The Raven (Le Corbeau) d'Edgar Allan Poe, publié en 1845.
Lors d’une nuit morne dans un champs enneigé, trônent une balançoire et une femme-arbre vêtue d’une doudoune de dix mètres de long de laquelle sorte des enfants, impatients d’entendre ce conte gothique.
Thom Browne invite Carrie Coon, Anna Cleveland et Alex Consani
Et tandis qu'apparait le corbeau, la top model Anna Cleveland enveloppée dans une étole de smokings déchiquetés, la voix puissante de l'actrice Carrie Coon s'élève dans la salle.
Défileront par la suite une école de corbeaux, et à mesure que l'histoire se termine sur les fameux Nevermore prononcés inlassablement par le corbeau émerge un mystérieux et hypnotique insecte doré. Enveloppée dans une cape en jacquard lumineuse ornée de roses et de corbeaux en intarsia moiré noir, la mannequin Alex Consani offre un final mémorable grâce à sa démarche exceptionnelle.
Une collection automne-hiver 2024-2025 où l'uniforme devient gothique
Baigné dans une atmosphère quasi mystique, ce défilé de mode automne-hiver 2024-2025 se déploie en une collection où l'uniforme et le tailoring chers à Thom Browne se muent en des silhouettes empruntes de références historiques et de détails gothiques.
Dominés par le noir et le blanc, les looks sont déconstruits et ornés de roses ou de corbeaux, les pièces composées à partir de cachemire frangé ou de tweeds déchiquetés, les ceintures sont des corsets tandis que les chaussures sont recouvertes de vinyles translucides.
D'une étonnante complexité mais d'une incroyable modernité, cette première collection depuis son défilé couture à Paris confirme que Thom Browne a encore beaucoup d'histoires à nous raconter.