Pour le premier défilé couture de Redemption, son cofondateur et directeur artistique Gabriele Moratti a fait la pari réussi de la confrontation des styles. “L’idée est de jouer sur les extrêmes, de faire coïncider l’opulence d’un style aristocratique avec l’insolence du punk”, explique-t-il. Dans les salles majestueuses de l’hôtel Iéna, sur trois reprises du célébrissime “Sweat Dreams” de Eurythmics, les créations aristo-punk s'enchaînent avec brio, portées par les exceptionnnelles Cindy Bruna, Stella Lucia, Valery Kaufman, Blanca Padilla, Camille Hurel et Roos Abels (magnifique en clôture du show).
Si l’on retrouve l’esprit biker cher à Redemption, notamment à travers des vestes et pantalons en cuir, pour cette collection, les mini-robes aux traînes somptueuses succèdent aux pantalons slim sophistiqués, tandis que des corsets sensuels ou des volants démesurés instillent un esprit néo-romantique digne de Barry Lyndon, entre élégance et audace. Une opulence rehaussée par les broderies précieuses faites main ou les détails de pierreries qui apportent aux créations un supplément de glamour. Au noir et blanc emblématique de la maison s'ajoutent des rouge vif, violet profond, jaune éclatant et du cuir doré qui confèrent à la collection une aura baroque ponctuée par un ensemble de rivets et de dentelles punk-rock.