5 pièces repérées au défilé Coperni printemps-été 2024

Le décor du défilé Coperni

Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer sont férus de technologie et d’expérimentation. Après avoir mis en scène des chiens-robots, les tenants du techno-chic organisaient leur défilé printemps-été 2024 à l’IRCAM, l’Institut de recherche et coordination acoustique/musique. Plus précisément, dans sa salle de projection située à 16 mètres sous terre, originellement conçue par Pierre Boulez. Au tout début du défilé, le duo Coperni, adepte de sensations futuristes, a donné une démonstration de l’unicité de cette salle : avec ses parois et son plafond mobiles, constitués de modules prismatiques, elle permet une propagation et une spatialisation uniques du son. Les spectateurs enchantés se sont tous saisis de leur smartphone pour immortaliser ce moment.

L’expérimentation formelle et sculpturale de la collection printemps-été 2024

Le défilé printemps-été 2024, par la suite, poursuivait les thèmes chers à Coperni. Un chic sharp, contemporain, parfois minimal ou sportif, parfois plus casual, en vestes en denim et sneakers. Plus réussie que jamais, leur expérimentation sur les volumes sculpturaux se déclinait dans un admirable crescendo. Le thème faisait son apparition via des ruchés très sophistiqués rigidifiés par du métal, ornant l’ourlet d’un pantacourt en denim, puis le col bateau d’une robe. Il se poursuivait par des expérimentations véritablement audacieuses sur des formes rigides : robe de bal, brassière minimale, combinaison, évoquant presque les formes cylindriques et évasées de certains instruments à vent. Le tout prolongeant fort joliment le travail des deux créateurs français sur le verre puis l’or pur, entamé précédemment – particulièrement lors du passage d’un bustier parfaitement sculptural et doré. Le passage de Naomi Campbell, tout en dégaine royale, cheveux longs et baskets, suscite un frisson dans la salle.

5 pièces repérées dans la collection Coperni printemps-été 2024

Les chemises à poignets très longs et fluides qui donnent un soupçon de féminité sensuelle à n’importe quelle silhouette.

Les robes, combi et bustiers sporty chic : combinaisons-cyclistes, dos nageur porté devant, concourent à un style sexy 90s, comme un clin d’œil au maestro Azzedine Alaia, actuellement exposé au palais Galliera.

La robe à col bateau, transparente et rehaussée de ruchés, elle sublime le corps et trouve la note juste entre le style Bardot baby-doll et une féminité romantique.

La brassière ultra-minimale et sculpturale, deux pures formes assemblées en une micro-sculpture qui se pose sur le haut du corps pour le révéler de façon audacieuse.

La veste oversize, parfois couplée à des pantalons slim parfaitement coupés, elle habille également à la perfection les silhouettes plus déshabillées, plus body-conscious, proposées par Coperni