Le sac Pouch de Daniel Lee pour Bottega Veneta
À peine arrivé à la direction artistique de Bottega Veneta, Daniel Lee s’est attelé à repenser l’accessoire, crucial dans l’image de la maison. Pochette oversized en cuir, le sac “The Pouch” complète des silhouettes inspirées par la sprezzatura, une certaine nonchalance – souvent masculine – à l’italienne qui confère à l’allure une élégance presque aristocratique. D’une grande souplesse, ce sac est réalisé en cuir de veau et décliné avec l’intrecciato dans des carreaux de différentes tailles, ou bien laissé lisse. L’un des modèles s’en démarque par son matériau texturé doré.
La Chelsea Boot Bottega Veneta revisitée par Daniel Lee
Présente aux pieds de nombreux modèles, la botte était indubitablement la chaussure star de cette même collection automne-hiver 2019. Ici, Daniel Lee revisite le modèle masculin aussi classique que répandu de la Chelsea Boot, bottine en cuir avec un morceau en élastique intégré pour faciliter l’enfilage. Si sa hauteur est habituellement limitée à la cheville, elle est ici allongée jusqu’au mi-mollet et pourvue d’une double semelle, dont l’épaisseur contraste avec sa forme affinée. Malgré la densité de leurs matériaux, un certain nombre de pièces de Daniel Lee viennent donc épouser le corps telles des secondes peaux.
Le manteau intrecciato de Daniel Lee pour Bottega Veneta
Entrer à la direction artistique d’une maison de mode très établie implique de respecter son héritage. Daniel Lee l’a très bien compris en exploitant l’intrecciato, méthode de tressage de bandelettes de cuir devenue la signature de la maison chez Bottega Veneta, dès sa toute première collection. Maximisée sur des jupes, des blousons effet doudoune ou des sacs XXL, ou au contraire minimisée sur des pantalons et vestes plus fluides, cette technique ne cesse d’inspirer le créateur. Sur ce manteau extrait de la collection automne-hiver 2019, la voilà réinterprétée dans un assemblage de carrés en cuir ajourés dont la souplesse s’adapte aux mouvements du corps.
La combinaison futuriste de Daniel Lee pour Bottega Veneta
L’un des principaux talents d’un créateur est de savoir transposer la fiction dans le réel, une qualité à laquelle Daniel Lee ne déroge pas. Présentée dans la collection automne-hiver 2019-2020, sa combinaison en cuir semble par exemple tout droit extraite d’un film d’action dystopique, dont l’héroïne serait une guerrière vêtue d’une armure fonctionnelle et élégante. Rembourrée par de nombreux empiècements, cette création en plusieurs parties distinctes peut aussi bien être portée dans son ensemble que séparément.
Les escarpins matelassés de Daniel Lee pour Bottega Veneta
Si la vision de la mode est plus que jamais compromise aujourd’hui par l’ère de l’image digitale en 2D, Daniel Lee parvient à revaloriser la texture de l’objet en provoquant un véritable appel au tactile. Dévoilés eux aussi dès sa première collection, ses escarpins s’inspirent à la fois de l’intrecciato et du quilting, une technique anglaise de matelassage intégrant du molleton entre deux tissus assemblés. Restant fidèle au quadrillage régulier de Bottega Veneta, le créateur britannique opère ici la parfaite synthèse entre des savoir-faire locaux : celui de son pays d’origine et celui du pays de la maison.