Depuis son arrivée à la direction artistique des collections femmes de Dior, Maria Grazia Chiuri a fait de l’engagement féministe le fer de lance de ses collections. Chaque saison est ainsi l’occasion d’inviter ou de rendre hommage à une artiste femme à travers le décor, un sac, voire l'ensemble de la collection.
L'artiste Judy Chicago imaginait ainsi dans le jardin du musée Rodin, pour le défilé haute couture printemps-été 2020, une immense sculpture gonflable évoquant une divinité maternelle. Dans la tente du défilé automne-hiver 2020-2021, le collectif Claire Fontaine placardait des messages féministes en néons colorés. Et, pour le défilé haute couture 2019-2020, Penny Slinger transformait l’intérieur du 30 avenue Montaigne en un décor surréaliste noir et blanc. De leur côté les plasticiennes Marguerite Humeau, Morgane Tschiember, Isabelle Cornaro ou Mickalene Thomas ont été invitées à transformer le célèbre sac Lady Dior en objet d’art, tandis que l’immense Niki de Saint Phalle inspirait la collection printemps-été 2018.
Aujourd’hui la maison Dior revient sur ses échanges artistiques inspirants et engagés à travers une série de podcasts animés par la journaliste et rédactrice en chef du magazine Harper’s Bazaar UK Justine Picardie et la curatrice Katy Hessel. Parmi les invités, on retrouve Judy Chicago, Tomaso Binga et Mickalene Thomas, mais aussi la subversive Tracey Emin ou la commissaire d’exposition italienne Paola Ugolini. Abordant non seulement l’art et le féminisme, ces podcasts reviennent également sur le rôle sociologique du vêtement et l’émancipation à travers la couture et l’artisanat.