Trevor ‘Trouble’ Andrew, ancien snowboarder olympique, vouait une passion presque obsessionnelle à la marque Gucci, tout particulièrement depuis son coup de foudre avec une montre de la prestigieuse maison, qu’il parvint à se procurer avec son premier salaire. Le soir d’Halloween 2013, alors que le temps lui manquait, il se confectionna un costume de fantôme dans ses draps Gucci, ce qui lui valut le surnom, célèbre depuis, de “GucciGhost”.
Muni de bombes et de feutres Posca, GucciGhost s’essaya au graffiti et se mit à taguer les rues de New York de ses interprétations très personnelles de l’univers Gucci, tout en relatant ses péripéties sur Instagram. À travers ce design de fantôme tout vêtu du logo de la marque, il se fit peu à peu connaître ; jusqu’à ce qu’Alessandro Michele, nouveau directeur artistique de Gucci, l’interpelle et lui propose une collaboration. Ce dernier, arrivé chez Gucci en 2015, avait déjà renouvelé et rajeuni l’image de la marque, en délaissant l’over sexy jet-set italien pour le contemporain no gender, notamment par de multiples collaborations avec des artistes Instagram, ainsi qu’avec des photographes (Glen Luchford et Petra Collins), des réalisateurs (Matt Lambert) et des mannequins (Hari Nef).
Trevor Andrew, invité à Milan, fief de la maison de couture, travailla donc sur une nouvelle collection inspirée par le street art, où les tee-shirts sont scandés de tags et les mocassins d’étoiles multicolores. Rebelles, jeunes, naïves et même révolutionnaires, ces pièces incomparables plurent entre autres à Beyoncé. Lors de son Formation Tour, la star porta un manteau de fourrure écarlate customisé par les motifs de Trevor ‘Trouble’ Andrew. À suivre...