L'évènement mode le plus important au monde
Si le premier Met Gala voit le jour en 1948 en tant que dîner de collecte de fonds au profit du Costume Insitute, département dédié au costume et à la mode du Metropolitain Museum of Art de New York, il faudra attendre 1972, et la nomination de Diana Vreeland, ancienne rédactrice en chef du Vogue, comme conseillère spéciale pour qu’il devienne un évènement flamboyant où sont invités les plus grandes stars de l’époque comme Andy Warhol ou Cher.
Depuis 1995, c’est à Anna Wintour, rédactrice en chef du magazine Vogue, que revient l’honneur de présider le Met Gala ainsi que de superviser l’exposition annuelle dédiée à la mode qui l’accompagne et dont les thèmes rendent tour à tour hommage à des créateurs tels que Gianni Versace (1997) et Alexander McQueen (2011), des maisons comme Dior (1996) et Chanel (2005) ou des époques et inspirations charnières de l’histoire du costume comme Heavenly Bodies : Fashion & Catholic imagination (2018) et Manus x Machina: Fashion in an Age of Technology (2016).
Aux côtés de l’after-party des Oscars organisée par le magazine Vanity Fair, le Met Gala s’impose chaque année comme la soirée la plus glamour, offrant une profusion de looks raffinés, extraordinaires, extravagants, et même parfois à la limite du mauvais goût, signées des plus grandes maisons de mode.
La mode américaine, thème du Met Gala 2021
Pour célébrer ses 75 ans, le Costume Institute inaugurait le 13 septembre 2021 l’exposition “In America: A Lexicon of Fashion”, première partie d’un diptyque explorant le vocabulaire moderne de la mode américaine à la lumière des enjeux sociaux d’équité, de diversité et d’inclusion qui traversent le pays aujourd’hui. Ce soir-là, Kim Kardashian (intégralement masquée), Jennifer Lopez, Lupita Nyong’o, Lil N’as X et Amanda Gorman osaient des silhouettes où se déployaient, de façon plus ou moins subtile, archétypes et symboles des États-Unis comme le cow-boy, la statue de la Liberté, le denim ou le tee-shirt.
Ce lundi 2 mai, était présentée la seconde partie de son dyptique, l’exposition "In America: An Anthology of Fashion”, à l’occasion d’une nouvelle édition de l’incontournable Met Ball avec un code vestimentaire délimité par le sous-thème “Gilded Glamour, white tie”, qui évoque l’âge d’or américain, entre 1865 et 1901, période de croissance économique, industrielle et démographique sans précédent pour le pays.
C’est au cours de cette époque fastueuse, qui a vu émerger de nouvelles fortunes et qui est notamment mise en scène dans la série The Gilded Age signée Julian Fellowes (2021), que l’on remarque les premières icônes de la mode américaine, des socialites issus de vieilles familles ou des nouveaux riches comme Caroline Astor ou Alva et Consuelo Vanderbilt.
Depuis, les États-Unis ont entretenu une certaine tradition du glamour made in America, que ce soit à travers la bonne société ou alors à travers l’industrie du cinéma, née à Hollywood en Californie au XXe siècle.
Blake Lively et Kim Kardashian, reines de la soirée
Au cours de la soirée, stars de la musique et du cinéma, sans oublier quelques influenceurs, ont rivalisé de looks extraordinaires, érigeant le glamour au rang d’art avec des robes de bal volumineuses ou très moulantes, brodées de fils d’or, plumes strass et paillettes, des costumes pour hommes et femmes conçus dans des tissus somptueux et rehaussés de détails raffinés.
Co-hôtesse du Met Gala 2022, Blake Lively est apparue dans deux robes Atelier Versace exceptionnelles aux détails Art déco, la première, une colonne en tulle orné de cristaux et plumes métalliques et satin duchesse aux couleurs cuivrées célèbre l’architecture de New York, avant de laisser place à une création dans des tons vert-de-gris en hommage à la statue de la Liberté inspirée par un dessin du couturier américain Charles James.
Après être apparue intégralement masquée en 2021, Kim Kardashian a une fois de plus créé la surprise en s’affichant dans une robe vintage Jean Louis dessinée par Bob Mackie, portée par l’actrice Marilyn Monroe pour l’anniversaire du président John Fitzgerald Kennedy en 1962. Parmi les looks les plus réussis, Jessica Chastain et Dakota Johnson en Gucci incarnaient à merveille la splendeur d'Hollywood tandis que Bella Hadid en Burberry, Billie Eilish en Gucci et Rosalía en Givenchy rappelaient les silhouettes corsetées de la deuxième moitié du XIXe siècle.
De son côté, la maison italienne Prada fait son effet, en invitant et habillant une grande partie du casting du biopic Elvis, dédié à Elvis Presley, réalisé par Baz Luhrmann tel que le réalisateur lui-même, Austin Butler, Olivia DeJonge, Alton Mason ainsi que Priscilla Presley la femme du chanteur décédé.