Lucky Love en Martin Margiela Artisanal par John Galliano, photographié par Remi Besse à l'occasion du 77e Festival de Cannes.
Quand en 2023, Lucky Love décide de se lancer dans la musique, il est déjà un danseur et performer bien connu de la scène parisienne. Né avec un seul bras, cet artiste dont la prestance et la sensibilité évoquent Freddie Mercury, a su transformer cette différence en force, et se façonner une carrière à son image, c'est-à-dire hors des sentiers battus.
Outre plusieurs années passées à se produire au cabaret de Madame Arthur, l'artiste poursuit en parallèle une activité de mannequin et acteur. Tandis qu'il apparait dans une performance d'Olafur Eliasson (2017) ou danse aux côtés de Marie-Agnès Gillot (2018), on l'aperçoit également dans une campagne pour Nike, les clips de Kiddy Smile (2019) et Regina Demina (2018), ainsi que dans La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche. C'est d'ailleurs ce dernier qui lui conseille de s'inscrire au Cours Florent.
C'est finalement grâce à Béatrice Dalle que Lucky Love va prendre son envol. "C’est la personne qui m’a fait naître en tant qu’artiste et qui m’a suivi pendant tout mon parcours”, confiait-il dans une interview pour Numéro. Fasciné par la beauté hors norme du jeune homme, l'actrice punk le fait jouer à ses côtés dans la pièce de théâtre Elephant Man (2019), adaptation du mythique roman de Frederick Treves par David Bobbée.
De retour en 2023 avec son premier album Tendresse, Luc Bruyère de son vrai nom va exploser cette année. Inaugurant le spectaculaire défilé Maison Margiela Artisanal présenté en janvier, Lucky Love subjugue les invités en interprétant sa chanson Now, I don’t need your love, accompagné d’un gospel.
Découvrez l'interview de Lucky Love, invité au 77e Festival de Cannes pour la projection du film La Belle de Gaza, au sein duquel on entend sa chanson Masculinity.
L'interview de Lucky Love au Festival de Cannes
Numéro : Est-ce la première fois que vous assistez au Festival de Cannes ?
Lucky Love : Non, la troisième.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Mon meilleur souvenir, je crois que c'est une nuit au Silencio. J'étais venu chanter alors je travaillais encore chez Mme Arthur. C'était une nuit assez folle, cannoise…
Êtes-vous stressé de revenir au Festival de Cannes même si ce n’est pas votre première fois ?
Oui, je suis stressé à chaque fois que je reviens. Tout est bouillonnant et on ne sait jamais vraiment à quoi s'attendre. C'est un moment de rêve, Cannes, et je pense que c'est ça qui provoque ce petit stress.
Pourquoi êtes-vous venu cette année ?
Je suis venu parce pour voir le film de mon amie Yolande Zberman, La Belle de Gaza. Et on entend ma chanson Masculinity. J’ai vu ce film grandir et évoluer, donc je suis très heureux de le découvrir ce soir.
Pourquoi faut-il aller le voir ?
Il faut aller voir si on s'intéresse un tant soit peu au monde d'aujourd'hui, car c'est un film qui offre un très beau témoignage de son époque.
Le film La Belle de Gaza de Yolande Zberman est présenté en Séance Spéciale au Festival Cannes 2024.
Lucky Love en Martin Margiela Artisanal par John Galliano, photographié par Remi Besse à l'occasion du 77e Festival de Cannes.
Crédits photos :
DOP : Martin Dwernicki.
Hair : Julie Bennadji.
Make up : Ruby Mazuel.
Remerciements : Florent Farinelli.
