Réalisé par Nadya Tolokonnikova – une jeune artiste militante russe originaire de Norilsk en Russie, une des villes les plus polluées du monde –, membre des Pussy Riot, le clip nous propulse aux abords d’une centrale nucléaire… On y retrouve les Pussy Riot, toujours cagoulées, et le rappeur Mara 37 qui scandent leurs paroles cinglantes sur la situation environnementale de la Russie, la trop puissante industrie nucléaire et ses conséquences désastreuses sur le sol russe.
Rivières de sang, pluie d’acide et neige fondante, les motifs de ce dernier clip s’inscrivent à la suite des actions politiques entre janvier et mars dernier des Pussy Riot dans les forêts proche de Norilsk. Fumigènes rouges et banderoles “Nous avons besoin d'une nouvelle planète” : ces actions dénoncent la surdité de Poutine et du Kremlin sur l’appel de ces régions pour procéder au changement climatique. Conjointement, la réalisatrice Nadya Tolokonnikova a envoyé une lettre aux hautes instances politiques de Russie pour accuser cet abandon politique. Des extraits de ce pamphlet contestataire sont à la base des paroles de “Black Snow”, hymne de la révolte de la jeunesse russe.