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15 5 musiciennes à ne pas manquer au Pitchfork Music Festival Paris

5 musiciennes à ne pas manquer au Pitchfork Music Festival Paris

MUSIQUE

Shygirl, Amaarae, Erika de Casier… depuis quelques temps, elles se sont imposées comme les nouvelles musiciennes à suivre. Le Pitchfork Music Festival Paris les a programmées pour son édition 2021, qui se tiendra du 16 au 22 novembre dans plusieurs lieux de la capitale française. L'occasion pour Numéro de revenir sur cinq de ces artistes devenues incontournables.

Shygirl, le mardi 16 novembre, à 19h00, à la Gaîté Lyrique

 

 

Comme son nom ne l’indique pas, la jeune femme cachée derrière Shygirl n’a en réalité rien d’une fille timide. La Britannique, qui a fait ses armes dans les clubs londoniens aux côtés du producteur et chanteur Sega Bodega ou encore Coucou Chloé, déploie depuis cinq ans une électro froide dont les beats et harmonies laissent résonner un érotisme agressif, appuyé par sa voix suave. Dans son dernier EP Alias, Blane Muise – de son vrai nom – raconte sans détours ses virées nocturnes et ses aventures sexuelles et se crée un quatuor d’avatars qui l’accompagnent aussi bien dans ses clips et visuels que dans son écriture : Bae est la plus séductrice, Baddie, la plus sombre, tandis que Bonk a des airs de clown, et toutes incarnent des facettes de sa personnalité.

Erika de Casier, le vendredi 19 novembre, à 22h40, au PopUp

 

 

À Copenhague, Erika de Casier produit un son ouaté, délicat et moderne, fruit, entre autres, de sa fascination pour le R’n’B des années 2000. Au fil de ses deux albums, elle entremêle influences jazz, pop, hip-hop, trip-hop et renouvelle un genre qui n’a pas fini de surprendre. Elle y injecte sa touche personnelle : douce, délicate, moderne… sans une once de mièvrerie. Extrêmement sobres et élégants, ses clips – qu’elle réalise d’ailleurs elle-même – convoquent plusieurs influences : télé-réalité, stalker movies [films qui mettent en scène un personnage qui en observe un autre de façon malsaine], mais aussi vidéos personnelles de soirées entre amis ou de balades à vélo… Certains évoquent la sensualité théâtrale de la jeune Angela Hayes dans American Beauty, d’autres l’ambiance vaporeuse des clubs branchés de la capitale danoise. Le vendredi 19 novembre, sur la scène du Pitchfork Music Festival, la chanteuse défendra son dernier opus, Sensational, sorti le 21 mai chez 4AD.

Amaarae, le mercredi 17 novembre, à 19h00, à la Gaîté Lyrique

 

 

Amaarae ce sont d’abord les gazouillement d’une voix fluette de cour de récréation en fin d’après-midi, telle une version sous Lexomil de Yolandi Visser, la pile électrique enragée du duo Die Antwoord. Dans ses visuels, la Ghanéenne de 27 ans convoque tous les codes du hip-hop: vestes à paillettes, longs ongles vernis, équipe de bombes sexuelles aux fessiers salutaires et grosse cylindrée à faire pâlir les phallocrates. L’œuvre frémissante d’Amaarae est multicolore, à l’image de son album The Angel You Don’t Know, sorti il y a un an : 35 minutes d’’“Afro pop” dopée à la TNT qui capte l’essentiel du R’n’B moderne (du groove à la basse électronique grasse), des boîtes à rythme du Dirty South des années 80, et des ritournelles entêtantes de la pop contemporaine.

Enny, le samedi 20 novembre, à 22h10, au Badaboum

 

Élevée dans un quartier tranquille de la périphérie de Londres, dans le comté du Kent, la jeune Anglaise Enny aurait pu mener une vie bien rangée, à passer trente-cinq heures par semaine dans un bureau, sans vraiment s’épanouir… c’était sans compter sur le rap.À 21 ans, j’ai accepté le fait de ne pas correspondre à la norme. J’ai décidé de ne pas me conformer à la société et aux pressions qu’elle exerce, de ne pas subir les contraintes et les peurs liées à l’âge. Je me fiche de la beauté éternelle !”, assure-t-elle. Cet anticonformisme et ce caractère bien trempé l’ont menée, en 2020, à écrire “dans un état de transe absolu” un titre coup de poing : Peng Black Girls, une ode aux femmes noires dont les paroles résonnent encore, au Royaume-Uni comme ailleurs. Un rayonnement dû au caractère universel du titre – beaucoup d’Afro-Américaines s’y sont identifiées, de part et d’autre de la planète, et l’ont partagé en masse sur les réseaux sociaux – mais aussi au fait que certains couplets aient été fredonnés par une star internationale, Jorja Smith. Son premier EP, Under Twenty Five, reflète les combats qu'elle mène : elle mêle ses souvenirs d'enfance à des récits plus sérieux, voire graves, comme la dénonciation des violences sexuelles dans la musique ou encore des références au Brexit et à la gentrification. Enny sera sur la scène du Patchwork Music Festival le samedi 20 novembre, à 22h10, au Badaboum.

Alewya, le mardi 16 novembre, à 19h00 , à la Gaîté Lyrique

 

 

“J’aimerais atteindre les gens qui se sont perdus eux-mêmes et qui se cherchent”, confiait Alewya à Numéro il y a quelques mois. Un temps mannequin et dessinatrice, cette Londonienne a fini par arriver à la musique par GarageBand pour exprimer le foisonnement qui l’animait. Oscillant entre groove, soul et grunge, ses morceaux ressemblent à des prières envoûtantes dont son corps accueille les vibrations lors de ses interprétations Alors que sa notoriété éclot doucement durant la pandémie, Alewya a encore peu goûté au plaisir de la scène, mais les spectateurs parisiens du Pitchfork pourront découvrir dès mardi à la Gaîté Lyrique la performance de celle qui décrit l’improvisation comme “son terrain de prédilection”.

 

 

Découvrez toute la programmation du Pitchfork Music Festival, du 16 au 22 novembre à Paris.