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24 Les 6 expositions à voir au mois de mars

Les 6 expositions à voir au mois de mars

Numéro art

Andy Warhol à la Tate Modern, Erwin Wurm à la Maison européenne de la photographie ou encore Rachel Rose à Lafayette Anticipations : découvrez les six expositions à ne pas manquer au mois de mars.

1. Andy Warhol, le pape du pop art à la Tate Modern

 

Sans lui, le pop art n’aurait jamais connu le succès mondial qu’il a eu : Andy Warhol, figure de proue de la scène underground new- yorkaise, a marqué le XXe siècle par sa conception novatrice de l’art et du monde, témoin de l’essor d’une société consumériste en grande partie façonnée par la culture visuelle et la publicité. Pendant six mois, la Tate Modern lui rend hommage avec une rétrospective riche de plus de 100 œuvres phares, parmi lesquelles les fameuses sérigraphies sérielles de Marilyn Monroe (1962) et d’Elvis Presley (1963-1965), mais aussi les portraits d’autres personnalités iconiques telles que la chanteuse Debbie Harry (1980) ou le dictateur Mao Zedong (1972). L’exposition présentera également plusieurs de ses vidéos et recréera même son installation Silver Clouds, une pièce emplie de nuages argentés imaginée en 1966.

 

Du 12 mars au 6 septembre 2020, Londres.

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Erwin Wurm, “Outdoor Sculpture”, Taipei (2000). C-print, 159,1 x 126,5 cm © Erwin Wurm Erwin Wurm, “Outdoor Sculpture”, Taipei (2000). C-print, 159,1 x 126,5 cm © Erwin Wurm
Erwin Wurm, “Outdoor Sculpture”, Taipei (2000). C-print, 159,1 x 126,5 cm © Erwin Wurm

2. Erwin Wurm à la Maison européenne de la photographie

 

On le connaît pour ses sculptures et ses performances grotesques et improbables, aux portes de l’absurde, qui transforment et détournent des objets ou des espaces liés au quotidien. Pourtant, l’artiste autrichien Erwin Wurm a toujours accompagné son travail plastique d’une pratique de la photographie, qu’il considère lui-même comme une “expression sculpturale” à part entière. Revisitant ce volet précis de son œuvre depuis les années 90, l’exposition de la MEP montre comment la prise de vue permet au plasticien de nourrir ses réflexions formelles et philosophiques autour du corps, de l’espace et du rapport quotidien de l’être humain à ses artefacts.

 

Du 4 mars au 7 juin 2020, Paris IVe.

Douglas Gordon, “Express from August 12, 1999” (2011). Lithographie, 53,6 x 73,8 cm. Museum of Modern Art (New York) © 2019. Digital image, The Museum of Modern Art, New York/Scala, Florence © ADAGP, 2020 Douglas Gordon, “Express from August 12, 1999” (2011). Lithographie, 53,6 x 73,8 cm. Museum of Modern Art (New York) © 2019. Digital image, The Museum of Modern Art, New York/Scala, Florence © ADAGP, 2020
Douglas Gordon, “Express from August 12, 1999” (2011). Lithographie, 53,6 x 73,8 cm. Museum of Modern Art (New York) © 2019. Digital image, The Museum of Modern Art, New York/Scala, Florence © ADAGP, 2020

3. “Soleils noirs” au Louvre-Lens

 

Le noir dans l’art au fil des siècles et sous toutes ses formes. Tel est le programme de la nouvelle exposition du Louvre-Lens, qui revient, à travers plus de 180 œuvres, sur les apparitions, les nuances et les interprétations de cette “couleur” si essentielle dans l’histoire des représentations, et tisse également des liens avec le passé minier de la région de Lens. Couvrant une période qui s’étend de l’Antiquité à aujourd’hui, Soleils noirs retrace les mutations plastiques du noir en les rapprochant des évolutions sociales, politiques et culturelles, à l’instar de la place de la religion chrétienne, de la révolution industrielle ou de l’avènement de l’art abstrait. Sa sélection rassemble des artistes aussi éminents que Sandro Botticelli et Pierre Soulages, Édouard Manet et Douglas Gordon, Edith Dekyndt et Gustave Courbet. La puissance du noir a aussi inspiré les créateurs dans un autre registre : la mode. Elle sera elle aussi mise à l’honneur avec des créations de Jeanne Lanvin ou de Yohji Yamamoto.

 

Du 25 mars au 13 juillet 2020, Lens.

Rachel Rose, vue d’installation. Photo : Andrea Rossetti Rachel Rose, vue d’installation. Photo : Andrea Rossetti
Rachel Rose, vue d’installation. Photo : Andrea Rossetti

4. Rachel Rose à Lafayette Anticipations

 

Depuis plusieurs années, l’artiste américaine Rachel Rose s’est affirmée dans le champ de l’art vidéo grâce à ses installations filmiques interrogeant la condition humaine face aux mutations de notre société contemporaine. À travers son approche métaphysique, voire cosmologique, particulièrement imprégnée par les préoccupations écologiques, l’artiste pose un regard externe sur notre mortalité qu’elle met en relation avec l’infinité de l’Univers en jouant volontiers sur les anachronismes. À la fondation Lafayette Anticipations, elle présente, pour sa première exposition personnelle en France, une sélection de cinq installations vidéo récentes qui explorent aussi bien le collage que l’image macroscopique, ainsi qu’une série de sculptures inédites à base de verre et de minéraux.

 

Du 13 mars au 10 mai 2020, Paris IVe.

Gerhard Richter, “Betty” (1977). Huile sur bois, 30 × 40 cm. Museum Ludwig (Cologne). Prêt d’une collection privée 2007 © Gerhard Richter 2019. Gerhard Richter, “Betty” (1977). Huile sur bois, 30 × 40 cm. Museum Ludwig (Cologne). Prêt d’une collection privée 2007 © Gerhard Richter 2019.
Gerhard Richter, “Betty” (1977). Huile sur bois, 30 × 40 cm. Museum Ludwig (Cologne). Prêt d’une collection privée 2007 © Gerhard Richter 2019.

5. Gerhard Richter au Met Breuer

 

Artiste incontournable de notre époque, Gerhard Richter a fortement contribué au renouveau de la peinture en développant ses propres protocoles et techniques de représentation, aujourd’hui devenues sa signature. Afin de revenir sur son illustre carrière qui s’étend sur six décennies, le Met Breuer de New York prend comme point de départ deux de ses séries récentes et particulièrement significatives dans l’ensemble de son œuvre : la première, Cage, inspirée par les œuvres de John Cage, et la seconde, Birkenau, réalisée d’après les photographies prises dans les camps de concentration nazis, qui sont toutes deux exposées pour la première fois à New York. Les peintures de l’artiste allemand sont également complétées par des photographies, des impressions sur papier et des sculptures en verre.

 

Du 4 mars au 5 juillet 2020, New York.

Michael Biberstein, “Un Ciel pour Michael Biberstein” (2016), église Santa Isabel, Lisbonne. Photo : Georges Poncet. Courtesy of Jeanne Bucher Jaeger (Paris) Michael Biberstein, “Un Ciel pour Michael Biberstein” (2016), église Santa Isabel, Lisbonne. Photo : Georges Poncet. Courtesy of Jeanne Bucher Jaeger (Paris)
Michael Biberstein, “Un Ciel pour Michael Biberstein” (2016), église Santa Isabel, Lisbonne. Photo : Georges Poncet. Courtesy of Jeanne Bucher Jaeger (Paris)

6. Michael Biberstein à la galerie Jeanne Buger Jaeger

 


De vastes panoramas mélancoliques en grand format, qui incitent à la contemplation, composés de formes et de couleurs diffuses et éthérées : les toiles de Michael Biberstein traduisent l’héritage des plus grands maîtres de la peinture, de Monet à Rothko en passant par Turner. Pendant une quarantaine d’années, cet artiste suisse a exploré, en utilisant de l’acrylique travaillée en couches successives, la notion même de paysage, aussi bien sur le plan physique et naturel que sur le plan sensible, spirituel et émotionnel. En 2009, Michael Biberstein entame la création du ciel de l’église Santa Isabel, à Lisbonne, une œuvre de grande ampleur qui sera malheureusement interrompue par sa disparition quatre ans plus tard. La galerie Jeanne Bucher Jaeger met ce peintre à l’honneur pendant un peu plus d’un mois en exposant une sélection de ses tableaux.

 

Du 7 mars au 18 avril 2020, Paris IIIe.