Lou Reed en lunettes noires, les boucles de Bob Dylan et l’eyeliner d’Edie Sedgwick, Nico toute en frange ou Denis Hopper en pleine méditation : voilà quelques uns des visages qui s'étaient prêtés aux tests d’Andy Warhol, offrant leur minois dans une pose face-caméra déstabilisante. Grand favori de l’artiste plasticien de la jet-set américaine, le genre du portrait prend ici la forme de films courts (quelques minutes tout au plus) et rassemble dans une même série artistes célèbres et parfaits inconnus. Logés à la même enseigne par un format identique, les individus capturés par Andy Warhol forment un panel de personnages en noir et blanc, des centaines de visages isolés semblant crier sourdement une identité secrète. S’ajoutant à une production plastique importante, ces portraits tournés entre 1963 et 1968 caractérisent la fin de la carrière d’Andy Warhol et font immanquablement de son œuvre un matériau complet.
Exposés en plein Paris à l’occasion de l’inauguration de la GALERIE! de David Giroire jusqu’au 6 février, ces "Screen Tests" rassemblés par James Hedges, plus grand collectionneur des productions d’Andy Warhol, seront projetés au milieu de photographies célèbres prises par l’artiste. Une occasion de découvrir les productions filmées du roi du pop art dans un cadre intimiste et expérimental. Ouverte depuis peu, la GALERIE! a notamment exposé des collections présentes à la Fiac 2018 comme les autoportraits de Paul Mpagi Sepuya ou le très polyvalent Joseph Schiano di Lombo.
Andy Warhol : Screen tests, du 23 janvier au 6 février à la GALERIE!, Paris 1er.