À mi-chemin entre l’esthétique futuriste de Blade Runner et les jeux de lumière de Drive, le travail photographique de Marilyn Mugot s’apparente à une inquiétante virée nocturne au cœur d’une Chine irréelle. Cette série intitulée Night Project, réalisée en 2016 entre Hong Kong et Chongqing, nous plonge dans des villes fantômes où seuls cohabitent le béton brut et les néons aux tons rosés et bleutés. Des zones urbaines où l’humain semble inexistant, envahies par des bâtiments ultra technologiques, comme autant de symboles de l’hyper croissance chinoise. Ces clichés mettent l’accent sur le cinéma des années 90, grande source d’inspiration pour la photographe Marilyn Mugot, qui précise : “Je perçois mon travail photographique à travers les yeux d’un réalisateur, le monde entier étant pour moi une seule et même scène de tournage. C’est une sensation de no limit qui opère, un vaste sentiment d’inattendu.” Aux frontières du réel, entre science-fiction et fantastique, la photographe française signe ici son premier et prometteur travail photographique, en parallèle de ses séries de mode pour différents médias internationaux.
Night Project par Marilyn Mugot. Exposition prévue à Paris courant 2017.
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