Marionnettes, portrait de Brigitte Bardot, manuscrit original de La Marseillaise acheté aux enchères en 1981… Le 5 bis rue de Verneuil est resté intact. Du 29 mars au 10 juin, la galerie de l’Instant réveille l’âme du lieu et expose les photographies de Tony Frank, devenu un ami proche de Serge Gainsbourg après leur rencontre au début des années 1960. Le passé ressurgit ainsi à travers une série de diptyques du photographe des stars française auquel on doit notamment le cliché controversé de Michel Polnareff apparaissant de dos, fesses nues, sur fond rouge (1972) ou la pochette mythique de l'album Melody Nelson de Serge Gainsbourg.
Il y a quelques mois, Charlotte Gainsbourg rendait hommage à son père dans le clip Lying with you, extrait de son album Rest. Dans le refuge de la rue de Verneuil où il vécut de 1969 à 1991, date de sa disparition, la chanteuse nous plongeait ainsi dans l'atmosphère d'un film d’épouvante: “j’avais besoin que ça sorte. Je devais être sincère et dire les choses crûment. Je ne pouvais pas parler autrement de mon père.” Dans cette vidéo comme dans l’exposition de la galerie de l’Instant, on retrouve une maison encombrée de souvenirs : un pantin de Serge Gainsbourg posé sur un fauteuil, des sculptures inquiétantes (L'homme à la tête de chou) ou un paquet de Gitanes, posé au coin d'un meuble.
Serge Gainsbourg, 5, bis rue de Verneuil, photographies de Tony Frank, du 29 mars au 10 juin, galerie de l’Instant, Paris IIIe.