Lehmann Maupin
Chez le galeriste new-yorkais Lehmann Maupin, les œuvres de Kader Attia, lauréat des prix Marcel Duchamp 2016 et Joan Miro 2017, partent comme des petits pains. L'œuvre “Sans Titre” de 2017 s'est vendue entre 70 000 et 80 000 euros à une fondation privée d'art contemporain en France. Prix un peu plus élevé (80 000 à 100 000 euros) pour “Eternal Conversation” (2016), également vendue.
KADER ATTIA, “Eternal Conversation”, 2016. Sculpture murale médias mixtes, calebasses et acier inoxydable. 220 x 200 cm. Photo: Sébastien Bozon. Courtesy the artist and Lehmann Maupin, New York and Hong Kong.
Galerie Marian Goodman
La journée a aussi été bonne chez Marian Goodman. La grande installation en bronze de William Kentridge s'est vendue sans difficulté. Il faut dire que l'artiste sud-africain était partout cette année à Paris : Art Afrique à la Fondation Louis Vuitton, Afriques Capitales à La Villette et en solo show à la galerie Marian Goodman bien sûr. Autre valeur sûre de la galerie, la pièce accrochée d'Annette Messager n'est déjà plus à vendre. Même chose pour Ettore Spalletti.
William Kentridge, Lexicon, 2017
135 x 180 x 15 cm
27 x 180 x 15 cm
Editions of 8 + 2 APs
Galerie Thaddaeus Ropac
Chez Thaddaeus Ropac, on se bousculait en fin de journée pour avoir une précieuse dédicace de Gilbert & George, le célèbre duo également à l'honneur dans l'espace de Pantin jusqu'au 20 janvier. Dans l'arrière-salle du stand, aussi, on s'affairait. Deux des trois Georg Baselitz installés ont déjà été décrochés. Et pour cause, ils sont vendus : 1,8 million d'euros, tout comme le Rauschenberg, lui aussi parti dans la journée (1, 1 million de dollars). Autre pièce vendue (et la journée est loin d'être finie) : un rougeoyant Imi Knoebel.
Imi Knoebel, Schnitt 13, 06, 2017. 2017 Acrylique, aluminium
117 x 237,6 x 4,5 cm (69.69 x 93,54 x 1,77 in)
Galerie Kamel Mennour
Chez Kamel Mennour, le stand ne désemplissait pas, mais on préférait rester discret sur les ventes. On saura seulement que la grande sculpture trônant à l'entrée d'Ugo Rondinone (entré récemment à la galerie) et qu'une pièce historique de Daniel Buren (1970) étaient vendues. Le Français a justement droit à une très belle double exposition à Paris chez Kamel Mennour et à Londres chez Lisson. On n'est pas très inquiet non plus pour les sculptures de Camille Henrot, l'artiste étant célébrée par un solo show monumental au Palais de Tokyo.
Metro Pictures
Encore Camille Henrot chez Metro Pictures. Sa galerie américaine a fait le choix d'accrocher des dessins de l'artiste. Ils sont bien vendus. Et la sculpture ? Réservée mais pas encore confirmée. Beau succès pour les peintures de Paulina Olowska, hommage à l'enseigne Tati. Sa “Tati 1”, la plus réussie, est partie (environ 90 000 dollars).
Paulina Olowska, Tati 1, 2017
Oil and acrylic on canvas
220 x 139,7 cm
Galerie Perrotin
La galerie Perrotin, placée face à l'entrée du public, frappait fort et bling avec une sculpture gigantesque recouverte de feuilles d'or de Takashi Murakami. Aucun collectionneur n'avait encore succombé définitivement à cette “Flamme du désir” (c'est son titre) en milieu d'après-midi. Mais le désir étant roi chez les collectionneurs... En revanche, au moins une toile de Bernard Frize et une œuvre de Gregor Hildebrandt, toujours à l'entrée, étaient vendues. Tout comme l'œuvre “Le Fantôme de Souris” de Sophie Calle. L'artiste française célébrait la veille avec une grande fête son exposition au Musée de la chasse.
Hildebrandt, To Damascus (Harriet Bosse), 2017-10-19 Tirage jet d’encre, boîtes en plastique dans une caisse en bois
160 x 111, 5 cm
Unique
Sophie Calle, Le fantôme de Souris, 2017-10-19 Photographie couleur, texte, cadres en bois
50 x 50 cm / 76 x 50 cm
Lisson Gallery
Chez nos amis anglo-saxons, on se félicite toujours de premières journées exceptionnelles. Mais si l'on connaît les artistes vendus, difficile de connaître les œuvres précises. La Lisson Gallery parle même de première journée “phénoménale” avec des œuvres vendues de Daniel Buren, Anish Kapoor, Pedro Reyes et Leon Polk Smith dans une fourchette de prix estimée entre 30 000 et 750 000 euros (on devine facilement pour quel artiste). Les pièces de Carmen Herrera, Laure Prouvost et Joyce Pensato ont été réservées.
Whitecube
Selon les directeurs Mathieu Paris et Sharis Alexandrian, la première journée s'est soldée par des ventes de 4 pièces de Theaster Gates, dont un placement au sein d'une grande fondation française. Deux œeuvres de Tracey Emin sont également parties, dont le néon Red, White and Fucking Blue (2017) qui entre dans une prestigieuse collection privée européenne et la photo Running Naked (2011). Beau résultat également pour Gabriel Orozco (4 ventes) et les photographies de Christian Marclay.
L'une des quatre œuvres de Theaster Gates vendues dès la première journée.
Balice Hertling
Très beau stand pour l'équipe de Balice Hertling qui a bien sûr très rapidement vendu les pièces de Neïl Beloufa. Le Français vernit justement ce jeudi son exposition dans l'espace du 239, rue Saint-Martin, et sera aussi mis à l'honneur à l'international très bientôt (ICA de Miami, notamment). Autre génération d'artistes, Simone Fattal connaît, elle aussi, la cour des collectionneurs. Son tableau “La Vague” de 1974 est parti.
Clearing
Les Belgo-Américains, eux, n'ont aucune difficulté à énoncer la liste des pièces vendues sur le stand. Évidemment, le tableau de la jeune star d'origine thaïlandaise Korakrit Arunanondchai (né en 1986) était pré-vendue avant même d'arriver sur la foire. Mais les pièces de Jean-Marie Appriou et Loïc Raguénès ont été achétées sur place.
New Galerie
À la New Galerie, on surfe à raison sur la vague Cédric Fargues (nominé au prix Meurice 2017). Une dizaine de pièces sont déjà vendues. Beau succès auprès des collectionneurs également pour les géniales haches (8 000 dollars pièce) de l'artiste Darja Bajagic. L'artiste s'est inspirée de l'imagerie érotico-fétichiste du Net qui mêle filles sexy et armes en tout genre (tapez seulement “girls and gun” ou “gun and axes” sur Google...)
Le retour du design
Les galeries de design effectuaient leur grand retour à la FIAC avec cinq sélectionnées (Jousse Entreprise, Galerie kreo, LAFFANOUR - Galerie Downtown, Eric Philippe et Galerie Patrick Seguin). Même écho chez Jousse et Laffanour, l'effervescence est réelle et l'intérêt très fort de la part des collectionneurs. Beaucoup de réservations... à concrétiser dès ce jeudi ? À quelques pas de là, la Manufacture de Sèvres, elle, a déjà vendu. Mais peut-être parce que l'institution se positionne moins sur le design que sur l'art contemporain en misant sur des partenariats avec de grands artistes. En milieu d'après-midi, les assiettes de Lee Ufan se vendaient bien et les pièces de Lionel Estève (grandes et plus petites) s'étaient arrachées, entre autres (d'autres restent encore disponibles).
Lee Ufan
GALERIE CHANTAL CROUSEL
Stand passionnant à la galerie Chantal Crousel. Et les résultats ne se sont pas fait attendre : une sculpture de Roberto Cuoghi a été vendue à un collectionneur et un ensemble de tables de ping-pong de Rirkrit Tiravanija trouvera sa place dans les collections du Musée de Boston. Deux sculptures de Oscar Tuazon présentées sur la Place Vendôme sont également vendues à une fondation privée et à une collection privée. Le match semble déjà gagné.
PACE
Sur le stand de la grande galerie internationale, l'évènement est la sculpture-installation en bronze de Raqib Shaw : Moon Howlers (2019-2013). Succès Instagram garanti. Si cette (grande) pièce n'avait pas encore trouvé preneur définitif le premier jour, d'autres œuvres de l'artiste ont été vendues. Tout comme pour Robert Ryman (un tableau de 1965), Kiki Smith et Robert Irwin (une pièce de 1966). La galerie organise également deux performances de Robert Whitman, Prune Flat (1965) et Local Report: Side Effects (2007), samedi 21 à 20h30 dans l'auditorium du Louvre.