Même ses détracteurs ne sauraient nier la qualité visuelle de ses vidéos. On se souvient de son double clip Things I Imagined / Down with the Clique, rêverie urbaine au cœur d’architectures néo-futuristes. Ou encore Almeda, son clip autoréalisé peuplés de danseurs aux tenues noires et blanches, constituant dans leur danse de larges compositions géométriques à la beauté éthérée. Sans parler de la qualité de ses interprétations… au festival Afropunk ou lors du dernier défilé Kenzo par Carol Lim et Humberto Leon, en juin dernier.
Habituée des podiums, festivals, mais aussi des musées, Solange est une artiste totale. Pour suivre la sortie de son album A Seat at the Table, elle présentait en 2017 à la Tate Modern une installation répondant à l’exposition A Soul of a Nation : Art in the Age of Black Power. L’année qui suit, Solange revient au Hammer Museum de Los Angeles avec son œuvre Metatron, où ses danseurs – chacun aussi splendides que différents – procèdent à une performance autour d’un gigantesque décor blanc.
L’histoire de Solange – le penchant plus indé et audacieux de Beyoncé, sa sœur – s’écrit autour de ses racines, une famille afro-américaine originaire du Texas. Cette projection d’un nouveau montage du film de son dernier album When I Get Home sera projeté dans différents musées dans le monde, et aussi présente sur les plateformes de streaming à partir du 5 août prochain… Chez Solange, la musique et l’art sont les meilleurs vecteurs pour explorer les notions d’identité. Sa poésie, ancrée dans ses racines, constitue aujourd’hui une des œuvres les plus puissantes de notre génération.