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Numéro
24 Les 6 meilleures expositions de l'année 2019

Les 6 meilleures expositions de l'année 2019

Numéro art

Francis Bacon, Rebecca Horn, Anselm Kiefer... L'année a été riche en expositions-événements et en rétrospectives historiques. Retour sur quelques unes de celles qui ont le plus marqué 2019.

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1. Les chefs d'œuvre de Francis Bacon au Centre Pompidou

 

On le connaît pour ses corps déformés, ses figures aux frontières de l’humain et du monstre, ses portraits inquiétants semblant faire apparaître la chair, les muscles et le sang… Francis Bacon est l’un des peintres figuratifs les plus célèbres et identifiables du XXe siècle, notamment pour avoir su proposer un autre regard sur l’être humain, dévoilant son intériorité psychique et pulsionnelle plutôt qu'attaché au réalisme de son apparence. Intitulée Bacon en toutes lettres,  la rétrospective historique que le Centre Pompidou consacre jusqu'au 24 janvier prochain à cet artiste britannique se distingue par une impressionnante sélection de tableaux – dont certains n’avaient encore jamais été exposés en France – et revient sur sa passion féconde pour la littérature à travers sept ouvrages fondamentaux. 

 

Bacon en toutes lettres, du 11 septembre 2019 au 20 janvier 2020 au Centre Pompidou, Paris.

<p>Elena Dofman, “<em>CJ & Taffy 5”</em> (2002), de la série “Still Lovers”. Impression chromogénique sur aluminium, 75,6 x 75,6 cm. Courtesy of the artist</p>

Elena Dofman, “CJ & Taffy 5” (2002), de la série “Still Lovers”. Impression chromogénique sur aluminium, 75,6 x 75,6 cm. Courtesy of the artist

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<p>Elena Dofman, “<em>Sidore 4”</em> (2001), de la série “Still Lovers”. Impression chromogénique sur aluminium, 76,0 x 75,5 cm. Courtesy of the artist</p>

 

Elena Dofman, “Sidore 4” (2001), de la série “Still Lovers”. Impression chromogénique sur aluminium, 76,0 x 75,5 cm. Courtesy of the artist

2. Sex dolls et poupées dérangeantes à la Fondation Prada

 

Perché en haut de la galerie Victor-Emmanuel-II à Milan, l’Osservatorio de la Fondation Prada nous parlait pendant quelques mois du lien d’amour que l’homme peut porter à un objet inanimé, en l’occurrence ici à deux types de poupées : la reborn doll et la sex doll. Le travail saisissant de Jamie Diamond et Elena Dorfman, deux photographes américaines, illustre le propos de cette exposition, formulé par son titre Surrogati. Un amore ideale : Surrogati pour signifier le “substitut” (“ce qui peut remplacer quelque chose en jouant le même rôle”), et “Un amore ideale” [Un amour idéal] pour parler d'un amour idéal comme véritableun amour idéal comme utopique. S'y dessinait alors une définition singulière de l’épanouissement sentimental.

 

Surrogati. Un amore ideale, du 21 février au 22 juillet à l'Osservatorio de la Fondation Prada, Milan.

Rebecca Horn, “Die sanfte Gefangene [La douce prisonnière]” (1978). Photographie de tournage du film “Der Eintänzer” [Le Danseur] © Rebecca Horn / ADAGP, Paris 2019 Rebecca Horn, “Die sanfte Gefangene [La douce prisonnière]” (1978). Photographie de tournage du film “Der Eintänzer” [Le Danseur] © Rebecca Horn / ADAGP, Paris 2019
Rebecca Horn, “Die sanfte Gefangene [La douce prisonnière]” (1978). Photographie de tournage du film “Der Eintänzer” [Le Danseur] © Rebecca Horn / ADAGP, Paris 2019

3. L'artiste avant-gardiste Rebecca Horn au Centre Pompidou-Metz

 

Costumes hybrides où l’humain rencontre l’animal, sculptures mécaniques exprimant tour à tour la puissance symbolique de l’envol ou de l’enfermement : Rebecca Horn a marqué la seconde moitié du XXe siècle par une pratique inclassable, prenant des formes diverses mais suivant toujours un même regard. Dès la fin des années 60, le travail de cette artiste allemande s’affirme comme son riche autoportrait au travers duquel elle révèle ses propres fantasmes, fractures et aspirations. Cette année, son œuvre était à l'honneur à travers deux grandes expositions complémentaires : l’une au musée Tinguely de Bâle et l’autre au Centre Pompidou-Metz. À voir encore jusqu'au 13 janvier prochain, la seconde dresse un riche aperçu de sa démarche et montre comment celle-ci s’inscrit dans une prolongation plus contemporaine de la pensée surréaliste, par d'habiles rapprochements avec des œuvres d’Alberto Giacometti, Max Ernst ou encore Meret Oppenheim. 

 

Rebecca Horn. Théâtre des métamorphoses, du 8 juin 2019 au 13 janvier 2020 au Centre Pompidou-Metz, Metz.

<p>Anselm Kiefer, “Résurrection” (2019). Photo : Anselm Kiefer/Jean-Philippe Simard.</p>

Anselm Kiefer, “Résurrection” (2019). Photo : Anselm Kiefer/Jean-Philippe Simard.

<p>Anselm Kiefer, “Palmsonntag” (2019). Photo : Anselm Kiefer/Jean-Philippe Simard.</p>

Anselm Kiefer, “Palmsonntag” (2019). Photo : Anselm Kiefer/Jean-Philippe Simard.

4. Anselm Kiefer rencontre Le Corbusier au couvent de la Tourette

 

À l’occasion de la 15e Biennale de Lyon, le couvent de La Tourette a orchestré une rencontre entre l’artiste contemporain Anselm Kiefer et le bâtiment en béton armé édifié par Le Corbusier à la fin des années 50, qui a accueilli ces dernières années les œuvres des plus grands plasticiens de notre époque – de François Morellet à Anish Kapoor en passant par Lee Ufan. Cette fois-ci, le commissaire de l'exposition frère Marc Chauveau opère un croisement fascinant entre l’architecture brute de Le Corbusier et œuvres aussi apocalyptiques que symboliques du plasticien allemand, qui avait jadis séjourné en ces lieux. Une exposition qui a su mêler somptueusement les dimensions historique, spirituelle et matérielle.

 

Anselm Kiefer à la Tourette, du 24 septembre au 22 décembre au couvent de la Tourette, Eveux (Rhône).

“Infinity Mirror Room” – Phalli’s Field (or Floor Show) [1965-2013] de Yayoi Kusama. Tissu, miroirs et panneaux de bois, 250x455x455cm. “Infinity Mirror Room” – Phalli’s Field (or Floor Show) [1965-2013] de Yayoi Kusama. Tissu, miroirs et panneaux de bois, 250x455x455cm.
“Infinity Mirror Room” – Phalli’s Field (or Floor Show) [1965-2013] de Yayoi Kusama. Tissu, miroirs et panneaux de bois, 250x455x455cm.

5. Les mutations de la peinture à la Fondation Vuitton

 

Alors que les chefs-d’œuvre modernes de la Collection Courtauld rayonnaient à la Fondation Louis Vuitton, une seconde exposition présentait à l'étage supérieur les merveilles de la peinture contemporaine. Intitulée Le Parti de la peinture, celle-ci réunissait ainsi non moins de 74 œuvres, des Américains Wade Guyton (1972) et Joan Mitchell (1925-1992) aux Allemands Gerhard Richter (1932) et Albert Oehlen (1954). Plusieurs générations, différentes pratiques, une même interrogation : comment continuer à peindre à l’ombre, justement, de ces grands prédécesseurs ? “La peinture, c’est traumatisantIl y a toute une lignée avant vous”, déclarait la commissaire de l’exposition Suzanne Pagé, qui a choisi ici d'explorer les différents sens du terme. Ainsi, on y retrouvait aussi bien les tubes fluorescents de Dan Flavin, la pièce infinie couverte de miroirs de Yayoi Kusam que les panneaux publicitaires de Raymond Hains, composant ensemble une magnifique déclaration d’amour à la pratique picturale.

 

La Collection de la Fondation. Le parti de la peinture, du 20 février au 26 août à la Fondation Louis Vuitton, Paris.

<p>George Rouy, “Stutter” (2017). Acrylique sur toile, 56 × 46 cm. Courtesy de l'artiste et de Hannah Barry Gallery, Londres. © George Rouy. Photo © Damian Griffiths.</p>

George Rouy, “Stutter” (2017). Acrylique sur toile, 56 × 46 cm. Courtesy de l'artiste et de Hannah Barry Gallery, Londres. © George Rouy. Photo © Damian Griffiths.

<p>Miryam Haddad, “La Chute” (2018). Huile sur toile, 250 × 200 cm. Courtesy de l’artiste et Art:Concept, Paris.© Miryam Haddad. Photo © Claire Dorn.</p>

Miryam Haddad, “La Chute” (2018). Huile sur toile, 250 × 200 cm. Courtesy de l’artiste et Art:Concept, Paris.© Miryam Haddad. Photo © Claire Dorn.

6. Les artistes européens de demain à la Fondation Cartier

 

À quoi ressemble la nouvelle scène artistique contemporaine européenne? La fondation Cartier en proposait jusqu'à juin dernier son propre panorama, mettant en lumière 21 artistes qui interrogent notre continent et, surtout, notre époque. Tous sont nés après la chute du mur de Berlin et ont grandi dans une nouvelle Europe nomade, en pleine reconstruction : un contexte mouvant reflété par leur pratique, interrogeant des identités aussi bien artistiques que culturelles. Au centre de la première salle de la Fondation Cartier était alors installée une carte de l’Europe dont les frontières ont été effacées, synthèse explicite du projet porté par le commissaire de Jeunes Artistes en Europe. Les Métamorphoses – une exposition très bien construite insistant avec justesse sur la transversalité, l'hybridité et la création de nouveaux mythes contemporains. 

 

Jeunes artistes en Europe. Les métamorphoses, du 4 avril au 16 juin à la Fondation Cartier, Paris.