Des feux, des icebergs, une flore géométrique imposante… Harold Ancart distille l'abstraction dans le figuratif. Au travers d'une nouvelle série d’œuvres à la composition radicale, l'artiste propose une évasion visuelle par des formes élémentaires, sublimées par leur échelle surdimensionnée et leurs couleurs flamboyantes. Appliqués avec un bâton d'huile, les tableaux monolithiques d'Harold Ancart rappellent les chefs-d’œuvre des peintres américains du Colorfield Painting (mouvement né à New York au milieu des années 1950), à l'instar de Clyfford Still. Leader de la première génération de l'expressionnisme abstrait, il puisait son inspiration dans l'acte pictural même, et se servait de grandes étendues de couleurs plates et solides pour en faire le sujet même de ses œuvres. “Le thème est en vérité l'alibi dont la peinture se sert pour s'incruster sur la toile”, déclare Harold Ancart. La subtilité de son travail réside dans la franchise graphique des éléments présents.
Né en 1980 à Bruxelles, Harold Ancart s'est installé à New York pour s'imprégner des mouvements artistiques avant-gardistes qui y sont nés, tels que l'expressionnisme abstrait. Polyvalent, il passe d'un médium à l'autre, entre bidimensionnel et tridimensionnel, et s'adonne également à la sculpture, à la photographie, et au dessin. Outre son exposition actuelle au Clearing Brooklyn, Harold Ancart est également exposé au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris jusqu'au 30 juin.
La nouvelle série d'Harold Ancart est visible au Clearing Brooklyn jusqu'au 17 juin.