Découvert par Kanye West, Travis Scott compte aujourd’hui parmi les rappeurs et producteurs les plus respectés de son temps, tant pour les beats ravageurs qu’il offre à Rihanna et consorts, que pour ses propres albums, arty et taillés au millimètre. Malgré son train de vie royal, entre jet privé et villa à Los Angeles, le natif du Texas reste focalisé sur son but : rafler des Grammy Awards, et affirmer son empreinte sur son époque. Entre deux révélations, il annonce en exclusivité dans Numéro Homme la création de son propre label.
Sur la mode : “J’aime les fringues, c’est comme ça. J’ai rencontré des designers qui sont aussi bizarres que moi. On peut se comprendre. Je m’entends bien avec Kim Jones, avec Riccardo [Tisci]. Je peux me bourrer la gueule avec eux, tu vois ce que je veux dire?”
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Sur Kanye : “Kanye, c’est mon pote. Quand j’ai eu la chance de le rencontrer, j’étais hyper nerveux. Je lui ai fait écouter ma musique et il a trouvé ça mortel. Au bout de deux semaines, il m’a envoyé un mail et je me suis retrouvé à déménager à Paris pour participer à son album Yeezus.”
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Sur le rap : “C’est quoi un rappeur, putain ? Je ne sais pas. Un chanteur ou une chanteuse de country, ça ne veut rien dire non plus. Personne n’est chanteur de country, sauf s’il a envie de s’enfermer dans une définition. Moi, je chante, je rappe, je fais des beats, je réalise parfois des vidéos. Les étiquettes m’emmerdent.”
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Sur ses goûts musicaux : “En plus de Kanye West et Kid Cudi, j’adore Black Sabbath, Calvin Harris et les arrangements vocaux de James Blake. J’aime les morceaux ambient de Tame Impala. J’ai toujours voulu faire ce genre de musique, mais aussi quelque chose qui tape dur.”
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Sur la création de son label Cactus Jack Records : “Je ne fais pas ça pour le contrôle financier sur ma musique. Je veux d’abord aider d’autres artistes, lancer des noms, offrir des opportunités. Je veux faire pour eux ce qu’on a fait pour moi, mais en mieux. En mieux, ça veut dire sans bullshit. Ne pas mentir aux artistes sur la date de sortie de leur album, sur le budget des vidéos et des albums.”