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13 L’artiste Ryoji Ikeda dévoile une œuvre immersive à la Biennale de Venise avec Audemars Piguet

L’artiste Ryoji Ikeda dévoile une œuvre immersive à la Biennale de Venise avec Audemars Piguet

Art

L’artiste japonais Ryoji Ikeda présente “Data-Verse”, une nouvelle installation audiovisuelle, lors de la 58e Biennale de Venise. Réalisée avec le soutien d’Audemars Piguet, cette œuvre est un projet spécial qui sera visible jusqu’au 24 novembre.

Vue de l’installation de l’artiste Ryoji Ikeda à la 58e Biennale de Venise. Vue de l’installation de l’artiste Ryoji Ikeda à la 58e Biennale de Venise.
Vue de l’installation de l’artiste Ryoji Ikeda à la 58e Biennale de Venise.

Les projets de l’artiste japonais Ryoji Ikeda ont revêtu des formes multiples – performances immersives, installations audiovisuelles, livres… Ces projets ont évolué au fil des ans pour inclure les dernières recherches et interprétations de l’artiste dans l’univers des données. Il a été invité à présenter Data-Verse, œuvre soutenue par l’horloger suisse Audemars Piguet, lors de la 58e exposition internationale d'art de La Biennale de Venise intitulée May You Live in Interesting Times (“Puissiez-vous vivre en des temps intéressants”) jusqu’au 24 novembre. Cette installation immersive a été façonnée à partir de données récoltées au CERN, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire. Elle s’inscrit également dans une trilogie artistique : Ryoji Ikeda présentait l’œuvre Code-Verse en 2018 au Centre Pompidou, brassage de données visuelles et sonores. 

 

Né en 1966, Ryoji Ikeda se fera d’abord connaître comme DJ dans les années 90. C’est en intégrant le collectif multimédia japonais Dumb Type, hub créatif rassemblant des vidéastes, des danseurs, des musiciens et des architectes tout juste sortis du Kyoto City Art College, que sa pratique musicale se lie à la visualisation. Pour produire une critique des médias et refléter l’intrusion de la technologie dans le quotidien, Dumb Type (littéralement “individu stupide”, celui produit par la surcharge d’informations) met au point une esthétique futuriste où corps et mots se mêlent dans des teintes bleutées cyberpunk. Ikeda, lui, n’aura de cesse de viser l’abstraction, s’acheminant vers une œuvre algorithmique comme seul un programme informatique peut en produire. Certes, il y a les albums déclinant des fréquences aux confins de la perception humaine, mais inextricablement liés à eux, également une certaine esthétique, succession épileptique de barres noires et blanches. C’est en convertissant des données en signaux visuels et sonores qu’il réalise ses installations audiovisuelles monumentales présentées aussi bien en institution que dans l’espace public. Il avait ainsi dévoilé une déclinaison de Test Pattern à la Villette et une série d’œuvres plus domestiques (à peine) à la Galerie Almine Rech, témoignant d’un intérêt croissant pour les mathématiques et le concept d’infini. 

 

 

L’œuvre Data-Verse de Ryoji Ikeda est visible jusqu’au 24 novembre à la Biennale de Venise.

Vue de l’installation de l’artiste Ryoji Ikeda à la 58e Biennale de Venise. Vue de l’installation de l’artiste Ryoji Ikeda à la 58e Biennale de Venise.
Vue de l’installation de l’artiste Ryoji Ikeda à la 58e Biennale de Venise.