Rare sont ceux qui peuvent se vanter d’avoir marqué la culture française autant qu’André Malraux. Successivement directeur littéraire dans une maison d’édition, romancier – il écrit en 1933 le poignant La condition humaine qui décroche le Goncourt – militant et essayiste, il endossait plusieurs rôles oscillant entre l’édition, le marché de l’art et la presse. Apogée de son parcours, le poste de ministre d’État des Affaires Culturelles que lui attribue le président Charles de Gaulle, conscient de l’aura de l’auteur français.
On reconnait à André Malraux deux penchants artistiques majeurs. D’abord, les colosses de l’avant-garde tels que Georges Braque ou Joan Miró. Ensuite, ce que l’on qualifiait à l’époque de “cultures primitives”. Au cours de sa vie, de nombreux objets issus de ses voyages, en Indochine par exemple, l’accompagnent, certains jusqu’à sa dernière demeure, le Château de Vilmorin (Essonne) actuel musée André Malraux.
Dessins de Joan Miró et de Georges Braque, masques Sénoufo du Mali, toile naïve d’un dénommé Franklin Latortue, artiste haïtien inspiré par les rites vaudous… des pièces rarissimes seront mises aux enchères le 19 juin prochain par Artcurial. L’occasion de découvrir les pérégrinations de Malraux, et de voyager au Viêtnam, en Égypte ou en Iran.
Vente “La collection intime d’André Malraux” le 19 juin 2019
Artcurial - 7, rond-point des Champs-Elysées - 75008 Paris.