Doug Aitken – sélectionné pour la Biennale du Whitney en 1997 et prix international de la Biennale de Venise en 1999 – est connu mondialement pour ses œuvres vivantes qui interagissent directement avec l’univers dans lesquels elles ont été créées. L’installation “Mirage” ne fait pas exception. Construite à l’image d’une maison type de banlieue américaine, sa surface miroitante reflète le paysage créant un effet d'optique saisissant.
Le spectateur, qui perd alors tout repères spatio-temporels, détourne son regard de l’environnement alentour pour se focaliser sur ce kaléidoscope hypnotique. En perpétuelle mutation, l’œuvre Land Art refletait auparavant le désert aride de Palm Spring et l’architecture d’une banque centenaire de Détroit (emplie d’installations lumineuses). Désormais, elle entre dans un nouveau dialogue avec les montagnes alpines, au fil des saisons.
Inaugurée le premier février dans le cadre de la troisième édition d’Elevation 1049 (un festival d’art contemporain née en 2014 à Gstaad), l’œuvre réalisée in situ sera visible pendant deux ans. Celle-ci rappelle les “Underwater Pavilions” crées il y a quelques années. Immergées à dix mètres de profondeur, ces sculptures miroitantes évoluaient au contact de l’eau et des algues. Que ce soit à travers ces œuvres sous-marines - où le plongeur pouvait flotter en observant son reflet dans les surfaces en miroirs - ou la maison mirage, véritable rêve éveillé, Doug Aitken crée des objets qui reconnectent le public dans le présent tout en lui faisant prendre conscience de sa place sur Terre.