C’est un franc succès pour la maison de vente Piasa, autant qu’une lueur d’espoir pour le soutien dans la lutte contre le Covid-19 : organisée en ligne de vendredi 3 avril à hier soir à 18 heures, sa vente caritative au profit du personnel soignant a permis de collecter, en à peine 48 heures, la somme totale de 2 417 400 euros. Sur l’initiative du président et actionnaire de la maison parisienne Laurent Dumas, cette somme sera intégralement reversée au collectif #ProtègeTonSoignant, créé il y a quelques semaines en vue de soutenir le personnel de santé face à la crise sanitaire mondiale actuelle. Elle permettra notamment de participer à l’achat de matériel de protection (gants, masques), d’équipement médical (appareils respiratoires) et de financer les frais de déplacement et de logement des soignants et médecins.
Suite à un appel aux dons adressé par Piasa aux artistes, collectionneurs et galeries, un total de 369 lots fut proposé ce week-end par la maison spécialisée dans la vente d’art moderne, contemporain et de design du XXe et XXIe siècles. Parmi eux, on a pu retrouver de nombreuses œuvres données par les artistes eux-mêmes, tels que Fabrice Hyber, Yann Nouri, Ange Leccia ou encore l’artiste française Annette Messager, qui pour l’occasion a même proposé une récente peinture à l’acrylique sur papier réalisée lors de cette période de confinement. Si certaines pièces, comme une sculpture de Berlinde de Bruyckere, proviennent de dons anonymes, d’autres font partie de lots généreux proposés par des établissements bien connus du monde de l’art : ainsi, la galerie Kamel Mennour a par exemple fait don d’une sculpture en néons de Claude Lévêque, d’une sérigraphie sur papier signée François Morellet et d’une photographie de Marie Bovo, tandis que la société de production d’œuvres artistiques Noirmontartproduction a fait don d’un film d’Eva & Adèle, d’une sculpture de Jeff Koons, d’un portrait réalisé par Pierre et Gilles et d’une photographie de Bettina Rheims.
Cette vente caritative fut également l’occasion de voir réapparaître quelques raretés réalisées par de grands artistes du XXe siècle, à l’instar d’un tapis fait main confectionné par Francis Picabia ou une édition posthume d’une sculpture d’Yves Klein imitant L’Esclave mourant de Michel-Ange, provenant des archives de l’artiste. Le design ne fut pas pour autant laissé pour compte, avec le don de pièces signées Charlotte Perriand, India Mahdavi ou encore Roger Tallon, entre autres.